« C’est le triomphe de la liberté de manifester, se félicite Me Capron, leur avocat. C’est clairement ce qui était en filigrane. Pouvoir manifester librement sans être inquiété comme ont pu l’être les deux jeunes. La police ne peut pas contrôler n’importe qui, n’importe comment, n’importe où, pour n’importe quelle raison, et surtout sous le prétexte de vouloir écarter des citoyens de leur liberté fondamentale constitutionnellement reconnue. Ce droit prime. »
« Non, on ne peut pas faire n’importe quoi, et ce malgré l’état d’urgence », soulignait à son tour Jacques Richer, cosecrétaire de l’union locale CGT du Havre.
Malgré la relaxe prononcée, Étienne concède : « C’est toujours un sale moment à passer que de se retrouver face à la justice. Pour autant, durant cette période de conflit contre la loi Travail, il y a eu des offensives inédites de la police et de la justice. Telles que des interdictions de manifester, des assignations à résidence ou, dans notre cas, une garde à vue non justifiée. »
Ce 9 juin 2016, ils étaient entre 5 500 et 30 000 dans les rues du Havre. Suivront celles des 28 juin et 15 septembre, malgré l’adoption par le Parlement le 21 juillet du texte, via un recours à l’article 49.3.